L’empathie et le narcissisme sont deux processus complexes
dans lesquels sont impliquées une multitude d’aires cérébrales, y compris le cortex pré-frontal et l’amygdale.
Rappelons que notre cortex pré-frontal joue un rôle majeur pour la réflexion objective, prendre des bonnes décisions, avoir davantage confiance ou plus d’amour.
L’amygdale quant à lui déclenche notre réponse de survit en cas de danger réel ou imaginé, régit notre impulsivité, active le mécanisme de la peur et dans le cas du narcissisme essaye de protéger notre « soi » supérieur de toutes les menaces extérieures.
Plusieurs études scientifiques menés sur des personnes présentant des lésions au niveau du cortex pré-frontal ont évalué une diminution de leur degré d’empathie.
L’étude a démontré une corrélation entre un cortex prefrontal affaibli et le narcissisme.
D’autres études ont aussi révélés que le narcissisme était lié à une épaisseur et à un volume
du cortex pré-frontal inférieurs à la normale.
Ce qui ne fait que confirmer l’hypothèse émise il y a quelque deux cents ans lorsque
l’accident de Phineas Gage entraîna une rupture des connexions au niveau de son cortex pré-frontal
Cet homme qui lors d’un accident du travail avait reçu une barre de metal traversant sa tête , sans lui donner la mort, avait peu à peu retrouvé la santé mais avait perdu son empathie au fur à mesure du temps jusqu’à devenir colérique, injurieux et irrespectueux. une toute autre personnalité opposée à ce qu’il était avant son accident.
Il y a deux types d’empathie.
Le premier, l’empathie affective, est la
capacité à comprendre les émotions d’autrui.
C’est ce qui nous fait grimacer lorsqu’une personne se cogne l’orteil ou courir vers un
enfant qui s’est fait mal.
Nous ressentons leur douleur.
Grâce aux chercheurs et psychologues spécialisés en neurosciences
cognitives nous savons avec certitude, que notre cerveau est programmé
de manière à nous permettre de partager l’expérience d’autrui.
Le second type d’empathie est l’empathie cognitive qui nous donne la capacité d’adopter le point de vue d’autrui.
C’est la capacité à considérer les choses du point de vue d’une autre personne. comprendre ses motivations et prendre
conscience de ses pensées, de ses intentions et de ses désirs.
Si on se demande pourquoi être plus empathique et moins narcissique?
Et dans quelle mesure cela peut nous être bénéfique?
Alors la réponse étayée par la science est sans ambiguïté.
Plus nous sommes empathiques, plus nous apprécions la vie,
Plus notre réseau social est étendu,
Plus nous avons de relations saines avec les autres,
Plus notre vie professionnelle est satisfaisante et mieux nous nous sentons mentalement et physiquement.
Nous sommes moins agressifs et plus amicaux et généreux.
Éprouver de l’empathie se traduit par un plus grand respect pour tout et pour tout le monde:
nos voisins, la communauté à laquelle nous appartenons, notre pays, la société dans laquelle nous vivons,
mais aussi notre planète.
Lorsque nous nous préoccupons des
autres à un point tel que nous pouvons comprendre, voire et partager leurs points de vue, nous avons tout à y gagner.
La libération de cortisol est considérablement plus élevé chez les personnes très narcissique en réponse à une émotion négative que chez les autres personnes dont le narcissisme est moindre.
Nous savons avec certitude maintenant,
que nos choix et nos actions modifient la structure de notre cerveau.
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Diana Bowman